Coefficient de foisonnement en traduction : comment réussir une mise en page multilingue ?

Après avoir fait traduire un document professionnel, vous constatez une différence de volume entre le contenu original et celui traduit. C’est normal ! Le passage d’une langue à l’autre entraîne une variation de la longueur du texte. Ce phénomène naturel s’exprime sous forme de pourcentage. Ce taux ou coefficient de foisonnement en traduction peut poser des problèmes et impacter fortement une mise en page. Découvrez ce qu’il faut savoir sur le sujet et 4 conseils pratiques pour réussir la création de supports multilingues de qualité aussi bien sur le fond que sur la forme.

Ce qu’il faut savoir sur le coefficient de foisonnement en traduction

Qu’est-ce que le coefficient de foisonnement ?

Il s’agit du pourcentage estimé d’augmentation ou de réduction du nombre de mots entre le texte source (dans la langue de départ) et sa traduction (dans la langue cible). Le taux de foisonnement peut être positif ou négatif.

À noter : pour quantifier cette variation de volume, c’est bien le mot (et non le caractère typographique ni le signe) qui est pris en compte.

Cependant, certaines langues, de par leurs règles de construction de mots, sont plus compactes mais s’étalent plus, à l’image de l’allemand et de son célèbre mot officiel le plus long, le fameux Rindfleischetikettierungsüberwachungsaufgabenübertragungsgesetz  (loi sur le transfert des obligations de surveillance de l'étiquetage de la viande bovine). Long de 63 lettres, il nécessite quatorze mots pour être traduit en français.

Ainsi, pour un texte traduit de l’anglais au français, le coefficient de foisonnement est de + 20 %. Concrètement, cela veut dire que pour exprimer les mêmes idées, la langue française nécessitera environ 20 % de mots supplémentaires par rapport à la langue de Shakespeare. Le contenu en français sera donc plus long.

Autres exemples d'estimation du taux de foisonnement :

Langue sourceLangue cibleCoefficient de foisonnement
allemandfrançais+ 30 %
italienfrançais- 10 %
arabefrançais+ 25 à 40 %
françaisanglais- 10 %

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      Quels sont les facteurs influençant le coefficient de foisonnement en traduction ?

      Les combinaisons linguistiques

      Vous l’avez compris : le taux de foisonnement en traduction dépend des langues de travail (source et cible).

      Cette différence s’explique par les caractéristiques propres à chacune (syntaxe…).

      Ainsi, les langues germaniques, comme l’allemand, l’anglais, sont plus concises que les langues romanes comme l’espagnol ou le français.

      Par exemple, “s'il vous plaît” en français (4 mots) se traduit par « please » en anglais et « Bitte » en allemand (1 mot).

      De même, un germanophone exprime souvent avec un seul mot ce qu’un francophone désigne par un groupe nominal de plusieurs mots reliés par des prépositions (à, de…).

      La démarche de traduction et le domaine de spécialité du contenu à traduire

      Pour traduire des documents professionnels, la traduction littérale (mot à mot) n’est pas adaptée.

      Or, la localisation d’une expression idiomatique ou la transcréation d’un slogan impactera le nombre de mots utilisés pour rendre le contenu traduit pertinent auprès des cibles étrangères visées.

      À l’inverse, pour rendre compte d’une réalité dans le pays d’origine du texte source, il est parfois souhaitable de clarifier certains termes pour que le lecteur dans la langue cible saisisse mieux ce dont il est question. C’est le cas par exemple d’un document médical où le Royal College of GP est mentionné. Le traducteur devra laisser le nom de cette institution tel quel et ajouter entre parenthèses qu’il s’agit de l'équivalent britannique du Conseil national de l'ordre des médecins), autant de mots en plus.

      Le travail du traducteur et le type de traduction influencent donc directement le taux de foisonnement.

      Quel est l’impact du taux de foisonnement dans le domaine de la traduction ?

      Il est très important !

      Effectivement, le coefficient de foisonnement en traduction a un impact direct sur :

      • La tarification de la prestation. Il est d’usage que les traducteurs professionnels facturent au nombre de mots sources (comptés dans le document d’origine). Et pour tenir compte du taux de foisonnement (et éviter de facturer au nombre de mots produits dans la langue de destination), le prix du mot source peut ainsi varier en fonction des langues cibles. C’est pourquoi, entre autres raisons, une traduction du français vers l’allemand ou le russe sera plus chère qu’une traduction vers l’espagnol.
      • La mise en page d’un support multilingue. S’il s’agit d'un document Word, le taux de foisonnement ne pose pas de souci majeur : le texte traduit peut être plus long, sans conséquence préjudiciable. En revanche, pour des documents de communication type brochures, catalogues ou sites web, un contenu traduit plus long est problématique. Il ne rentre pas dans les zones prévues, mettant à mal l’esthétisme initial.

      Relevez le défi du coefficient de foisonnement dans une mise en page multilingue : 4 conseils pratiques

      1 - Tenez-en compte dès la création du document source

      Dès le début de votre projet, prévoyez la phase de traduction.

      Il s’agit de mettre en forme le document dans la langue source en gardant à l’esprit l’impact du coefficient de foisonnement sur la maquette :

      • Misez sur une mise en page flexible. Un contenu trop formaté dans une langue sera plus difficile à adapter dans les autres langues.
      • Laissez suffisamment de place (larges zones de texte, limites de caractères raisonnables) pour les langues avec un taux de foisonnement élevé.
      • Ne segmentez pas les phrases (avec un usage excessif et inapproprié de retours chariot). En effet, la phrase est l'unité de base de la traduction.

      Grâce à ces bonnes pratiques mises en œuvre dès la création du document, vous simplifiez ensuite l’intégration de la traduction malgré la variation du nombre de mots.

      Bon à savoir : appliquer une démarche RSE globale fait partie des préoccupations de votre entreprise. Atteindre cet objectif lors de la diffusion de vos supports multilingues par voie électronique, c’est possible ! À condition d'optimiser le poids des images intégrées dans la mise en page de vos fichiers PowerPoint, InDesign, PDF…

      2 - Jouez sur les éléments de mise en page dans la version traduite

      Si le texte traduit est un peu plus long que le contenu d’origine, il est toujours possible de procéder à des ajustements légers sur la mise en page multilingue :

      • Réduisez les espaces entre les mots ou la taille des polices.
      • Agrandissez la dimension des blocs de texte.
      • Déplacez de quelques millimètres les éléments graphiques (images, infographies…).

      L'objectif étant de réussir à intégrer la traduction, tout en conservant la disposition du document source et en assurant la lisibilité du support final.

      3 - Prévenez le traducteur des contraintes de mise en page

      Le taux de foisonnement constitue un épineux problème, notamment concernant la traduction de supports marketing pour lesquels la mise en page multilingue doit rester attractive.

      Mais ça l’est encore plus lorsque les marges d’adaptation sont très faibles. C’est le cas pour des projets spécifiques comme la traduction de certains logiciels ou la traduction audiovisuelle avec sous-titrage multilingue. Il n’y a pas forcément une grande latitude pour modifier les emplacements, la taille de police…

      Si les contraintes de mise en page sont fortes, veillez à en avertir le prestataire linguistique missionné. Ainsi, il mobilisera ses compétences pour respecter au mieux un volume de traduction. Il pourra supprimer certains éléments non essentiels à la compréhension, chercher une formulation plus concise… Pensez à lui fournir les formats sources.

      C’est une solution, même si vous devez avoir conscience de l’impact de telles limites (nombre de mots) sur la qualité de la traduction.

      4 - Faites appel au service de PAO multilingue d’une agence de traduction spécialisée

      Pour obtenir des documents impeccables aussi bien sur la forme que sur le fond, sollicitez les services de traduction et de PAO multilingue d’une agence spécialisée comme AeC Traduction !

      Partenaire aguerri à ce type de missions, nous vous proposons une solution clé en main :

      • Une traduction de qualité professionnelle réalisée par des traducteurs spécialisés dans votre domaine d’expertise.
      • Une mise en page multilingue irréprochable assurée par nos infographistes chevronnés.

      Résultat : les contenus sont parfaitement traduits, puis intégrés dans vos fichiers natifs.

      Travaillant en étroite collaboration pour une bonne gestion du coefficient de foisonnement, notre équipe de linguistes et d’infographistes vous livre des supports de communication prêts à être imprimés ou diffusés auprès de vos publics étrangers.

      Pour des supports de communication impactants à l’international, vous ne pouvez faire l’impasse sur le taux de foisonnement en traduction. Sa prise en compte est essentielle. Avec son service PAO intégré, votre agence de traduction garantit un rendu professionnel et homogène de tous vos supports de communication à l’international, dans toutes les langues. Brochures, plaquettes, manuels, supports d’exposition et de stands, affiches, insertions publicitaires en presse… N’hésitez pas à nous consulter pour tous vos projets de documents multilingues.